En cette fin d’année, force est de constater que la tendance principale était encore une fois pour les entreprises la transformation numérique. Cette appellation française peut se retrouver aussi sous les termes transformation digitale ou digitalisation voire révolution numérique. Tendance sur les 5 dernières années mais état de fait néanmoins car beaucoup d’entreprises l’ont déjà engagée mais tendance quand même car nombreuses sont encore les organisations à en être encours de lancement ou seulement de réflexion.
Transformation numérique, oui mais c’est quoi ?
Pour être clair il n’existe aucune définition de la transformation numérique puisque de toute manière ce n’est pas quelque chose de précis. La transformation numérique recoupe une liste à la Prévert de changements que les entreprises souhaitent amener dans leurs organisations.
Tout au plus pourrait-on essayer de le résumer par des modifications, innovations et nouveaux usages introduits dans l’organisation par le biais de nouveaux services numériques (et je prends soin ici de de ne pas parler d’informatique ou de services IT) afin de créer de la valeur interne ou externe pour l’entreprise.
De fait, puisqu’on parlait de liste à la Prévert on peut y trouver une multitude presque infinie de nouvelles fonctions et technologies numériques sur lesquelles peuvent réfléchir et travailler à l’implémentation les organisations :
- Digitalisation de la Supply Chain ;
- Blockchain ;
- IoT ;
- Site e-Commerce ;
- Site institutionnel pour présenter ses produitset services, mises en place de canaux directs avec les clients ;
- Cloud ;
- Intelligence Artificielle ;
- Big Data ;
- Industrie 4.0 ;
- Méthode Agile et DevOps ;
- Agilisation de l’entreprise ;
- Digitalisation de l’espace de travail ;
- Automatisation des processus ;
- Chatbots ;
- Réseaux sociaux ;
- Portail et/ou application pour l’utilisateur ;
- Cyber-Sécurité ;
- BIM ;
- PIM ;
- …..
Digitaliser, une obligation et une révolution
L’année 2018 l’a encore démontré, on entend parler de transformation digitale tout le temps et partout et comme une priorité majeure : au sein des entreprises, dans les salons, par les offres des ESN et cabinets de conseil, dans les journaux (qu’ils soient spécialisés IT ou pas), …
La Digitalisation est une priorité pour tous car elle est vue comme le facteur ou l’ensemble de leviers capables de transformer les services actuels pour les améliorer ou en complément proposer de nouveaux services innovants. Le but est bien évidemment d’être compétitif, en avance ou du moins ne pas être en retard par rapport aux marchés et à la concurrence.
Les services numériques s’appuient pour beaucoup sur les services IT mais cela ne veut pas dire que ce soit l’IT qui porte la transformation digitale d’une organisation. L’IT peut proposer, suggérer et surtout supporter la transformation numérique mais elle ne le fait pas seule. C’est bien là tout le challenge et surtout la rupture du modèle qu’apporte la transformation numérique : une innovation qui vient de tous les services, départements d’une entreprise et qui se fait en pleine collaboration et communication de manière agile, cassant les modèles traditionnels en silo.
Parce qu’il s’agit d’un modèle en rupture (et il faut être disruptif), qui va casser le modèle traditionnel en modèle plus matriciel, qui va induire de profonds changements de pratiques et de culture, qui se doit d’être agile (flexibilité et rapidité), la transformation numérique doit absolument être une décision d’entreprise pensée, pilotée et poussée au plus niveau de l’organisation avec une vision sur la durée de la stratégie à mettre en œuvre et l’organisation des différents chantiers à lancer. C’est au niveau de la direction de l’entreprise que cela s’établit, se mesure et se pilote à travers d’une véritable gouvernance(en particulier de la gouvernance du SI). Cela justifie également la création d’un département spécifique et la fonction de CDO. Un seul objectif : créer de la valeur et améliorer le service à l’utilisateur/client.
Dernier point pour conclure ce paragraphe, une approche appropriée à la digitalisation est qu’il faut accepter l’erreur et l’échec, ne pas se bloquer dessus et recommencer jusqu’à que ça marche.
Une approche pour toutes les entreprises et organisations
En disant tout cela, on peut penser que ne sont concernées que les moyennes et grandes entreprises ou organisations. Et bien pas du tout et cela concerne vraiment les organisations de toute taille, des leaders du CAC40 au commerçant du coin de la rue en passant par les associations et entreprise de plus petite taille. Le tout est de se fixer les objectifs que l’on attend de la révolution digitale à la hauteur de ses moyens ou de ce qu’attendent les utilisateurs et clients. Par exemple, un artisan peut vouloir (doit ?)être présent sur le web avec un site présentant ses services, ses tarifs,demandes de devis, avis clients, … Un commerçant (libraire, boucher, boulanger,…. eh oui !) va monter son site web ou s’adosser à une marketplace (merci Amazon) pour vendre ses produits et développer la livraison à domicile, à proximité voire au niveau national et plus. Nos TPE/TPI, PME/PMI ont besoin eux aussi de suivre cette tendance pour se développer car sans développement la chute sera rude.
Notons ici qu’il y a possibilité d’avoir un vrai accompagnement pour se lancer ou continuer et notamment par les services que proposent les CCI qui ont bien compris qu’il y avait une vraie attente et un besoin crucial de ce côté-là.
Sources, références et inspirations
Crédit photo : Benjamin Lossius – « One way »
Business & Decision : Transformation digitale : Les 5 articles qu’il ne fallait pas manquer
Inbound Value : Définition : la Transformation Digitale en 2018 et ses enjeux